Ep. IX : DROITS ELECTRONIQUES
Connaissez-vous Moko ? C'est une fille un peu déjantée dont le blog tente d'expliquer l'Europe et le monde à travers les sucreries, en tout cas c'est comme ça que je l'ai compris. Je lui racontais récemment mes aventures littéraires, et elle m'avoua qu'elle regrettait de ne pas avoir négocié son contrat le jour où elle-même parvint à se faire publier. Son souci majeur ne concernait d'ailleurs pas la rémunération, mais les droits électroniques (un petit topo ici et là).
Tiens,
c’est vrai, dans mon contrat aussi, il y a un passage où je cède « le
droit de reproduire et d’adapter tout ou partie de l’œuvre et de ses
adaptations et traductions par tout procédé de numérisation sur tout support
d’enregistrement magnétique, optique, numérique ou électronique, tant actuels
que futurs, et notamment la photocopie, la disquette, la carte à mémoire, la
diapositive, le microfilm, CD-ROM et CD-I, séparément ou avec d’autres œuvre »
Mais
quid de la diffusion sur Internet, celle dont le SESAM tente depuis
dix ans d’être l’interlocuteur unique en France ? Distribution sous format
pdf , sur un site payant ou gratuit... Cela est couvert par des droits. On peut
bien sûr se demander qui lit des pavés de 300 pages sur écran… Des acheteurs
potentiels répondra Loïc Lemeur. Et il n’est pas le seul : Jacques
Dutertre diffuse son Bestseller, anatomie d’un phénomène sur simple courriel, Thomas Clément met en
ligne les trente premières pages de ses Enfants du plastique
sur son blog… Les extraits en ligne aideraient-ils les ventes ?
Gallica
ou Google Livres ont déjà changé mes méthodes de travail, mais bien plus est à
venir. Encore confidentiels, les livres électroniques devraient logiquement
percer. Ce sont de petits bijoux de technologie en papier électronique (e-paper),
qui donnent un confort de lecture similaire à un livre sous format papier, sauf
qu'on peut y faire tenir une bibliothèque entière. Et que penser des romans sur
téléphones portables qui font un tabac au Japon ?
De
là aussi les interrogations de Moko, et les miennes, plus prosaïques : à quand
Tokyo Rhapsodie en format pdf ou sur Sony Reader ?