NOS CHERES TETE BRUNES
Je dinais récemment avec un couple de Français d'une soixantaine d'années qui découvraient le Japon pour la première fois. Nous étions assis à croupetons à même le plancher dans un okonomiyaki des plus inconfortables (les amis en questions avaient fait la moue quand j'ai proposé Wan Tsu Chi, les fous !). Circonstance aggravante, les autres clients du boui-boui fumaient comme des pompiers, au point de tirer un commentaire rageur de la docte mamie (je peux l'appeler comme ça, elle a trois petites filles):
"C'est bizarre quand même qu'ils laissent les gens fumer comme ça dans les restaurants alors qu'ils interdisent de le faire dans la rue".
Et moi d'expliquer que cela n'avait rien à voir, que l'interdiction de marcher clope à la main n'était pas un problème de santé publique (le cancer se porte bien, merci), mais simplement que les municipalités redoutaient les accidents : en tenant négligemment sa cigarette à bout de bras, on risque, oh horreur, de brûler l'œil d'un petit enfant innocent passant trop près du bout incandescent. La réponse de super-mamie fut sans appel :
"Non, je te crois pas."
Pourtant l'explication de l'enfant à l'œil brûlé est bien celle donnée, et je le prouve :
CQFD.